«Poutine s’est retrouvé dans une situation vraiment difficile et dramatique», a expliqué jeudi soir dans une émission politique de la télévision publique Rai le patron de Forza Italia (droite) qui se présente dimanche aux législatives en coalition avec deux partis d’extrême droite, Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni et la Ligue de Matteo Salvini. Ces trois formations devraient remporter les élections, selon les sondages.
«Une mission des deux républiques pro-russes du Donbass est allée à Moscou, a parlé avec tout le monde, les radios, la presse, la télévision, avec les gens du parti (de Poutine), les ministres du parti, et puis est allée le voir en délégation pour lui dire : “Zelensky a intensifié les attaques des forces ukrainiennes contre nos forces sur nos frontières. Nous sommes maintenant à 16.000 morts. S’il vous plaît défendez-nous parce que si vous ne le faites pas, nous ne savons pas ce qui va se passer”», a-t-il développé.
Selon lui, Poutine a ensuite été «poussé par la population russe, par son parti, par ses ministres, à engager cette opération spéciale, c’est comme ça qu’elle a été appelée au départ, selon laquelle les troupes russes devaient entrer et en une semaine rallier Kiev, remplacer le gouvernement Zelensky par un gouvernement de personnes décentes et en une semaine repartir».
Ses propos ont déclenché un tollé, et Silvio Berlusconi a estimé jeudi qu’ils avaient «extrapolés et simplifiés», évoquant une guerre «injustifiable» et réaffirmant son soutien à l’Otan, à l’UE et aux États-Unis. Le chef du Parti démocrate (PD), Enrico Letta, donné en deuxième position aux législatives derrière Giorgia Meloni, a fustigé des «déclarations scandaleuses et gravissimes».