La crise énergétique est le premier défi à relever par le prochain gouvernement italien, a affirmé, samedi à Milan, la présidente du parti Fratelli d'Italia, Giorgia Meloni, lors de sa première sortie publique après avoir remporté les élections législatives tenues dimanche dernier.
Probable future Première ministre de l’Italie, Mme Meloni a souligné « l’urgence de la situation énergétique qui figure à la tête des priorités du prochain exécutif », appelant à « une solution européenne rapide pour stopper la spéculation sur le coût de l’énergie avant l’arrivée de l’hiver ».
Gazprom a totalement suspendu ses livraisons de gaz pour la journée de samedi à Eni en invoquant l' »impossibilité de transporter le gaz à travers l’Autriche », selon le groupe italien des hydrocarbures.
Les tarifs réglementés de l’électricité en Italie augmenteront de 59% au quatrième trimestre de cette année, avait annoncé jeudi l’autorité italienne de régulation du secteur ARERA.
Cette augmentation, due à l’envolée des prix de gros d’électricité, concernera 41,5% des foyers italiens, avait indiqué l’ARERA dans un communiqué, notant que les conditions du marché auraient dû conduire à une hausse encore plus forte, d' »environ 100% » mais l’ARERA est intervenue « à titre exceptionnel » pour la freiner.
D’après le régulateur, la facture d’électricité annuelle d’un foyer italien moyenne devrait atteindre 1.322 euros en 2022 contre 632 euros l’an dernier.
Le gouvernement sortant, présidé par Mario Draghi, a consacré 66 milliards d’euros depuis janvier aux mesures visant à atténuer l’impact de la crise de l’énergie, et le prochain gouvernement issu des élections de dimanche dernier, pourrait encore augmenter le soutien au pouvoir d’achat.
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