Selon la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, ces sanctions portent sur un gel des avoirs au Canada et une interdiction d’accès au territoire canadien pour de hauts responsables iraniens ayant « un rôle prépondérant » dans l’application de mesures répressives et de violation des droits de l’Homme en Iran.
La liste comprend des dirigeants importants de la République islamique, dont Mohammed Hussein Bagheri, le chef d’état-major des forces armées iraniennes, Hossein Salami, commandant du Corps des Gardiens de la révolution islamique, Esmail Qaani, commandant de la Force Al-Qods, Esmaïl Khatib, ministre du Renseignement, et Mohammad Rostami Cheshmeh, le patron de la police de la moralité.
Parmi les entités visées, figurent la police de la moralité et la prison d’Elvin, où sont détenus des prisonniers politiques. Ces sanctions ciblées sont « une bonne décision » et peuvent potentiellement avoir « un impact plus grand que des sanctions généralisées qui sont plus difficiles à implanter et qui peuvent être contournées », a commenté Thomas Juneau, professeur en affaires internationales à l’Université d’Ottawa.
Il a fait remarquer que plusieurs dirigeants iraniens, ou des membres de leur famille, ont des avoirs au Canada, viennent dans le pays nord-américain ou y envoient leurs enfants.
Depuis la mort de la jeune Mahsa Amini, l’Iran est secoué par une vague de protestations. En deux semaines, au moins 92 manifestants ont trouvé la mort, selon l’organisation non gouvernementale Iran Human Rights (IHR).