Mardi, l’armée sud-coréenne a déclaré avoir détecté le tir d’un missile balistique de moyenne portée, qui a volé sur une distance d’environ 4.500 km à une altitude de 970 km, à une vitesse proche de Mach 17, survolant le Japon en direction de l’est.
«Les détails exacts font l’objet d’une analyse approfondie en coopération avec les Etats-Unis et la communauté internationale», a précisé l’état-major interarmées sud-coréen dans un communiqué.
Séoul a qualifié ce tir de «provocation» violant «clairement les principes universels et les normes des Nations unies».
Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a promis une «réponse ferme» et la prise «de mesures appropriées en coopération avec les Etats-Unis et la communauté internationale».
Dans la foulée, Washington a promis, après consultation avec le Japon et la Corée du Sud, une réponse «robuste» à ce tir. Le conseiller américain à la Sécurité nationale Jack Sullivan a en outre dit vouloir réaffirmer «l’engagement à toute épreuve» de son pays à ses alliés asiatiques.
Même ton du côté du commandement américain de la région Asie-Pacifique. «Les Etats-Unis condamnent ces actions et appellent la RPDC à s’abstenir de tout nouvel acte illégal et déstabilisateur», a-t-il déclaré dans un communiqué.
Tokyo a de son côté aussi confirmé le tir, activant, fait inhabituel, le système d’alerte aux missiles du pays et demandant à la population concernée d’évacuer les lieux.
«Un missile balistique est probablement passé au-dessus de notre pays avant de tomber dans l’océan Pacifique. Il s’agit d’un acte de violence qui fait suite aux récents tirs répétés de missiles balistiques. Nous le condamnons fermement», a déclaré le Premier ministre Fumio Kishida à la presse.
Selon le ministre japonais de la Défense Yasukazu Hamada, il pourrait s’agir d’un missile Hwasong-12, lancé par Pyongyang «à quatre reprises» par le passé. Si tel était le cas, ce tir marquerait un nouveau record de distance, Tokyo l’estimant à environ 4.500 km.