La police gambienne a ouvert, samedi, une enquête pour identifier les responsabilités dans la mort de 66 enfants décédés à la suite d'insuffisance rénale aiguë, dans laquelle sont soupçonnés des sirops pour la toux produits en Inde.

« La force de police gambienne crée un groupe d’enquête chargé de mener immédiatement des investigations et d’identifier les responsables de cette perte irréparable et de les faire traduire en justice », a indiqué la police dans un communiqué. Le groupe est constitué de hauts responsables policiers disposant des compétences requises, a-t-elle ajouté, tout en appelant la population au calme.

Samedi, la présidence a annoncé avoir chargé les Affaires étrangères de prendre contact avec l’ambassadeur indien pour exprimer « la plus profonde inquiétude » du gouvernement. Le président Adama Barrow a aussi donné pour instruction de suspendre la licence de l’importateur des sirops mis en cause, a indiqué la présidence dans un communiqué.

Le président avait assuré vendredi soir que « le gouvernement (ferait) tout pour élucider ces événements ». Il avait annoncé certaines mesures contre l’importation de médicaments non conformes. La présidence a annoncé l’envoi d’une délégation de haut niveau auprès des familles pour « partager leur chagrin ». La mort de 66 enfants au cours des trois derniers mois sème l’émoi dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Les autorités gambiennes suspectent des sirops de paracétamol et de prométhazine, dont elle a ordonné le rappel.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a ouvert également une enquête et a émis une alerte à son tour mercredi et recommandé le retrait partout de quatre sirops contre la toux et le rhume produits par le laboratoire indien Maiden Pharmaceuticals et qui « pourraient avoir un lien » avec les morts enregistrées en Gambie.

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