Les forces de dissuasion stratégique de l’armée de Moscou ont organisé un exercice de réponse à une attaque nucléaire ennemie, auquel a participé le président russe Vladimir Poutine. C’est ce qu’a déclaré le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou. La dernière fois que la Russie avait organisé un tel exercice, remontait à février, juste avant l’invasion de l’Ukraine.
« Le risque potentiel d’un conflit mondial reste très élevé », a encore déclaré Vladimir Poutine, rapporte l’Agence +Ria Novosti+. « Aujourd’hui, votre travail en commun est particulièrement significatif. Le potentiel d’un conflit dans le monde dans son ensemble, ainsi qu’au niveau régional, reste très élevé », a déclaré Poutine s’adressant aux chefs de délégation lors d’une réunion du Conseil des chefs des agences de sécurité et de renseignement des pays de la CEI. .
La Russie proteste vivement contre le retrait de l’Italie de l’invitation précédente à la réunion sur les questions opérationnelles du groupe d’experts de l’Initiative anti-prolifération qui s’ouvre aujourd’hui à Rome. C’est ce qu’a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
« Nous sommes scandalisés que l’Italie ait retiré l’invitation précédemment envoyée à la Russie lors de la réunion du Groupe d’experts opérationnels (GEOV) de l’Initiative anti-prolifération (PSI) qui s’ouvre le 26 octobre à Rome. Nous protestons fortement », souligne Zakharova, notant que Moscou considère la démarche de Rome comme hostile.
« Il s’agit d’une autre attaque provocatrice contre la Russie. En retirant nos experts de la participation à l’événement, l’Italie a violé de manière flagrante ses pouvoirs, sapé complètement sa crédibilité, marqué sa réticence à exercer les fonctions présidentielles de manière consciencieuse et impartiale à organiser des événements multilatéraux », a déclaré Zakharova. De telles actions, qui semblent être une tentative « d’isoler » la Russie, sont inacceptables et destructrices.
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a déclaré à Poutine que l’exercice visait à simuler une « attaque nucléaire massive » de la Russie en représailles à une attaque nucléaire contre la Russie. Les manœuvres ont suivi l’avertissement de Poutine sur sa volonté d’utiliser « tous les moyens disponibles » pour repousser les attaques sur le territoire russe, avec une référence claire aux arsenaux nucléaires du pays.
Les exercices comprenaient le lancement d’essai d’un ICBM Yars basé au sol depuis le site de lancement nord de Plesetsk et le lancement d’un ICBM Sineva par un sous-marin nucléaire russe dans la mer de Barents. Les bombardiers stratégiques Tu-95 ont également lancé des missiles de croisière à titre d’exercice. Le Kremlin a déclaré dans un communiqué que tous les objectifs fixés pour l’exercice ont été atteints et que tous les missiles lancés ont atteint les cibles désignées.