L’autorité électorale a recensé plus de 117 millions de voix valides (95,41 %), 1,7 million de votes blancs (1,43 %) et un taux d’abstention de 20,55% (31.796.564 électeurs).
Plus de 156 millions d’électeurs étaient appelés à se rendre aux urnes pour choisir le président de la République, ainsi que 12 gouverneurs parmi les candidats qui sont passés au deuxième tour, dont celui de l’Etat de Sao Paulo, le plus riche et le plus peuplé du Brésil.
Les élections se sont déroulées dans un climat de sécurité renforcée par l’armée, principalement dans la région amazonienne et dans des villes à haut niveau de violence, comme Rio de Janeiro. Le port d’arme était interdit et le transport public était assuré gratuitement.
« Je vais gouverner pour 215 millions de Brésiliens, et pas seulement ceux qui ont voté pour moi », a souligné Lula après l’annonce des résultats. Or 58 millions de Brésiliens ont voté contre lui.
« Ce pays a besoin de paix et d’unité », a insisté l’icône de la gauche car « personne n’a envie de vivre dans une famille où règne la discorde ».
Lula va aussi devoir composer avec un Parlement que les élections législatives du 2 octobre ont fait pencher davantage vers la droite radicale, le Parti libéral (PL) de Jair Bolsonaro étant devenu la première formation à la Chambre des députés comme au Sénat.
En se présentant, Lula a réuni une coalition hétéroclite d’une dizaine de formations autour de son Parti des Travailleurs (PT). Il a choisi aussi un vice-président au centre, Geraldo Alckmin, un ex-adversaire battu à la présidentielle de 2006, pour séduire l’électorat modéré et les milieux d’affaires.