La Chine se livre à des « jeux agressifs » avec les démocraties et les institutions canadiennes, a mis en garde lundi le Premier ministre canadien Justin Trudeau après la publication d’un rapport faisant état d’une interférence étrangère lors d’élections dans le pays.
Cette déclaration intervient après que la chaîne canadienne Global News a rapporté le financement d’un « réseau clandestin » de candidats lors d’un récent scrutin. Elle survient également quelques jours après l’annonce, par les autorités d’Ottawa, de l’ouverture d’une enquête sur des postes de police chinois illégaux dans la région du Grand Toronto, la plus grande ville canadienne.
A Pékin, Zhao Lijian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a réagi mardi en déclarant que « les relations entre les pays ne peuvent se construire que sur la base du respect mutuel, de l’égalité et des bénéfices mutuels. Les relations sino-canadiennes ne font pas exception ». « Le Canada devrait cesser de tenir des propos préjudiciables aux relations sino-canadiennes. La Chine n’est pas intéressée par les affaires intérieures du Canada », a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse régulière.