Les deux hommes ont une relation qui remonte à plus d'une décennie, à l'époque où Joe Biden était vice-président, mais lundi, ils se rencontreront en face-à-face pour la première fois dans leurs rôles actuels.

Joe Biden a averti dimanche qu’il comptait fixer des «lignes rouges» dans les relations tendues entre les États-Unis et Pékin lors de sa rencontre avec son homologue chinois Xi Jinping, prélude à un sommet du G20 qui s’annonce marqué par de profondes divisions.

Le président démocrate a atterri sur l’île indonésienne de Bali le dimanche 13 novembre au soir à bord du Air Force One pour la rencontre des dirigeants des sommets des grandes économies mondiales mardi et mercredi, après avoir participé au sommet de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est à Phnom Penh.

Le président américain a estimé qu’il abordait la rencontre de lundi «renforcé» après le succès inattendu du parti démocrate aux élections de mi-mandat. Xi Jinping est arrivé lundi 14 novembre 2022 à Bali pour son deuxième voyage à l’étranger depuis le début de la pandémie, après une visite en Asie centrale en septembre.

Les deux hommes ne manquent pas de sujets à débattre, Washington et Pékin étant à couteaux tirés sur des questions allant du commerce aux droits humains dans la région chinoise du Xinjiang, en passant par le statut de Taïwan. «Je connais Xi Jinping, il me connaît», a-t-il ajouté, affirmant qu’ils ont toujours eu des «discussions franches». Les deux hommes ont une relation qui remonte à plus d’une décennie, à l’époque où Joe Biden était vice-président, mais lundi, ils se rencontreront en face-à-face pour la première fois dans leurs rôles actuels.

«Nous avons très peu de malentendus. Nous devons juste déterminer quelles sont les lignes rouges», a avancé le président américain. Son conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan a assuré que Joe Biden espérait des échanges «directs» mais aussi trouver des sujets de «coopération sur des questions de fond». «Les États-Unis sont prêts à une concurrence féroce avec la Chine mais ne cherchent pas la confrontation», a-t-il expliqué à des journalistes à bord d’Air Force One.

Selon la Maison Banche, Joe Biden pressera Pékin de jouer de son influence pour modérer la Corée du Nord qui vient de procéder à une série record de tirs de missiles, semblant se préparer à conduire le 7e essai nucléaire de son histoire. Ryan Hass, ancien responsable Chine du Conseil national de la sécurité américain, a estimé que le président chinois «ne devrait pas être aussi accommodant avec Biden», qu’avec le chancelier allemand Olaf Scholtz lors d’une rencontre récente, pour ne pas être vu comme «accédant à ses demandes sur l’Ukraine, le nucléaire, ou la Corée du Nord».

La Chine est le principal allié de Pyongyang et les responsables américains affirment que, si Joe Biden ne posera pas d’exigences, il préviendra Xi Jinping que la poursuite du programme de missiles et du nucléaire signifierait que les États-Unis renforceront leur présence militaire dans la région, ce à quoi Pékin s’oppose farouchement. Joe Biden, le Premier ministre japonais Fumio Kishida, et le président sud-coréen Yoon Suk-yeol «réaffirment qu’un test nucléaire de la Corée du Nord sera suivi par une réponse forte et ferme de la communauté internationale», ont-ils averti dans un communiqué commun après une rencontre trilatérale.

 

 

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