Les autorités iraniennes ont affirmé lundi avoir fourni des "preuves" aux pays concernés sur les actes commis selon elles par leurs ressortissants lors des manifestations en Iran.

Ces protestations ont été déclenchées par la mort le 16 septembre de l’Iranienne de 22 ans, Mahsa Amini, trois jours après son arrestation pour infraction selon la police des mœurs au code vestimentaire strict en Iran qui oblige notamment les femmes à porter le voile islamique en public.

Plus de 2.000 personnes ont été inculpées, selon la justice iranienne. Des organisations de défense des droits humains à l’étranger font état de 15.000 arrestations, un chiffre contesté par les autorités.

« Concernant les ressortissants étrangers détenus en Iran en relation avec les émeutes, des preuves et des explications ont été fournies aux pays concernés », a affirmé à la presse à Téhéran le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani.

Il n’a pas précisé leurs nationalités mais début octobre, les autorités iraniennes ont annoncé l’arrestation de neuf étrangers, originaires notamment de Pologne, d’Italie et de France, et accusés de lien avec le mouvement de contestation.

« Concernant les ingérences (de pays étrangers) ayant causé des dommages (à l’Iran) ou les tentatives menées par leurs ressortissants dans les émeutes, des mesures judiciaires ont été prises et les Affaires étrangères ont contacté les Etats concernés par la voie diplomatique », a-t-il dit sans expliciter ces « mesures judiciaires ».

Dans certains cas, « nous avons adressé des plaintes aux ambassades ou convoqué les ambassadeurs de ces pays en leur fournissant des preuves et en réclamant une réponse de leur pays », a encore dit M. Kanani.

Plusieurs ambassadeurs, notamment d’Allemagne, de Grande-Bretagne ou de France, ont été convoqués ces dernières semaines pour leur adresser des notes de protestation.

© Copyright LaPresse