L'Iran a exécuté plus de 500 personnes en 2022, ce qui dépasse largement le nombre d'exécutions en 2021 et renforce l'inquiétude quant au recours accru à la peine de mort dans la République islamique, a indiqué lundi l'ONG Iran Human Rights (IHR).

Au moins 504 personnes ont été exécutées en Iran depuis le début de l’année 2022, a déclaré cette ONG qui cherche à confirmer d’autres cas de condamnés qui auraient été exécutés par pendaison.

Cette information intervient alors que les craintes se multiplient quant à l’usage accru de la peine capitale par les autorités iraniennes contre les personnes impliquées dans le mouvement de contestation qui secoue le pays depuis la mi-septembre. Le décompte de l’IHR inclut quatre personnes qui, selon des médias officiels, ont été exécutées dimanche après avoir été condamnées pour « coopération » avec Israël, ennemi juré de la République islamique.

Selon l’ONG basée en Norvège, ces personnes ont été exécutées sept mois seulement après leur arrestation, « sans procès équitable, à huis clos devant le Tribunal révolutionnaire ». « Leurs peines sont dépourvues de toute validité juridique », a déploré le directeur d’IHR, Mahmood Amiry-Moghaddam, dans un communiqué.

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