S’adressant à la presse quelques jours après avoir averti que le risque de guerre nucléaire augmentait mais que la Russie ne frapperait pas la première, M. Poutine a déclaré que Moscou envisageait d’adopter ce qu’il a appelé le concept de Washington d’une frappe préventive.
« Tout d’abord, les Etats-Unis ont développé le concept d’une frappe préventive. Deuxièmement, ils développent un système de frappe visant à désarmer » (l’ennemi), a déclaré le président Poutine aux journalistes suivant sa visite au Kirghizstan.
Il a ajouté que Moscou devrait peut-être penser à adopter les « idées développées par les Américains pour assurer leur propre sécurité ». « Nous ne faisons qu’y réfléchir », a-t-il toutefois précisé.
Le président russe a également affirmé que les missiles de croisière et les systèmes hypersoniques de son pays étaient « plus modernes et même plus efficaces » que ceux des Etats-Unis.
Mercredi, M. Poutine a assuré que Moscou ne serait pas le premier à déployer des armes atomiques. « La Russie ne les utiliserait en premier en aucune circonstance », a-t-il affirmé, avant d’ajouter: « Mais si elle ne les utilise en premier en aucune circonstance, elle ne sera pas la deuxième à les utiliser non plus, car les chances de les utiliser dans le cas d’une frappe nucléaire contre notre territoire sont très minces ».
Le département d’Etat américain condamné ces déclarations, estimant que « toute discussion, même vague, sur les armes nucléaires est absolument irresponsable. »