Les autorités jordaniennes ont annoncé samedi l'arrestation de 44 personnes pour avoir participé aux manifestations contre la hausse des prix du carburant dans le royaume, indiquant que l'enquête sur le meurtre par balle d'un responsable de la police se poursuivait.
« 44 personnes ayant participé aux émeutes dans un certain nombre de régions du royaume ont été arrêtées et elles seront déférées devant la justice », a indiqué un communiqué de la direction de la sécurité publique.
La direction précise avoir intensifié le déploiement des forces de l’ordre dans les gouvernorats du royaume pour assurer le maintien de la sécurité, accusant de nouveau des « groupes de vandales et de hors-la-loi » d’avoir mené les émeutes dans le gouvernorat de Maan. C’est dans cette province du sud du royaume qu’un haut responsable de la police, le colonel Abdelrazzak Aldalabih, a été tué par balle vendredi lors de manifestations, selon les autorités.
L’enquête sur ce meurtre « ne s’arrêtera pas tant que l’auteur ne sera pas arrêté et remis à la justice », souligne le communiqué de la sécurité jordanienne samedi. Le roi Abdallah II a affirmé la veille qu’une réponse ferme serait apportée à « toute personne qui utilise une arme contre l’Etat ». Les grèves et les manifestations ont débuté il y a plus d’une semaine par un mouvement des chauffeurs de poids lourds, suivis par les chauffeurs de taxi, et ont touché plusieurs provinces du sud du pays. Les protestataires ont parfois bloqué des routes avec des pneus enflammés et des échauffourées les ont opposés aux forces de sécurité.
Les prix des carburants ont presque doublé en Jordanie par rapport à l’an dernier, en particulier ceux du diesel, généralement utilisé par les camions et les bus, et le kérosène, principal combustible de chauffage.
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