Le parquet péruvien a par ailleurs annoncé mardi l'ouverture d'une enquête pour "génocide" contre la présidente du pays Dina Boluarte et plusieurs hauts-responsables pour la répression des manifestations.
La procureure de l’Etat, Patricia Benavides, « a décidé d’ouvrir une enquête préliminaire contre la présidente Dina Boluarte, le président du Conseil des ministres Alberto Otarola, le ministre de l’Intérieur Victor Rojas, le ministre de la Défense Jorge Chavez », a annoncé le parquet sur Twitter.
Cette enquête concerne des faits de « génocide, homicide qualifié et blessures graves, commis pendant les manifestations des mois de décembre 2022 et janvier 2023 dans les régions d’Apurimac, La Libertad, Punon, Junin, Arequipa et Ayacucho », a-t-il ajouté.
Les manifestations antigouvernementales se poursuivaient mardi avec des blocages de routes dans six régions, au moment où le gouvernement doit faire face à un vote de confiance du Parlement. L’épicentre des protestations reste cependant la région aymara (peuple amérindien) de Puno, à la frontière avec la Bolivie, où des pillages de magasins et des attaques contre des véhicules de police ont eu lieu dans la nuit de lundi à mardi.
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