« En 2023, 28,3 millions de personnes (soit les deux tiers de la population afghane) auront besoin d’une aide humanitaire d’urgence pour survivre alors que le pays entame sa troisième année consécutive de sécheresse et sa deuxième année de déclin économique, tout en subissant les effets de 40 ans de conflit et de catastrophes naturelles récurrentes », a indiqué le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).
Les niveaux élevés de chômage et l’inflation soutenue des prix des principales matières premières ont entraîné une hausse de la dette du ménage moyen, a expliqué l’agence onusienne dans son dernier rapport de situation sur ce pays d’Asie centrale, expliquant que cette situation met à l’épreuve les mécanismes d’adaptation de la population et compromet la capacité d’une économie déjà fragile à s’adapter aux chocs.
Selon l’OCHA, la crise économique de l’Afghanistan est généralisée, avec plus de la moitié des ménages ayant subi un choc économique au cours des six derniers mois.
“L’économie est immédiatement tombée en chute libre, avec la perturbation des marchés, des mécanismes financiers et commerciaux, le gel de 9,5 milliards de dollars de réserves de la banque centrale et de prêts et la suspension soudaine de l’aide directe au développement”, a poursuivi la même source.
Dans ce contexte, l’agence onusienne a fait savoir que 17 millions de personnes seront confrontées à la faim en 2023, dont 6 millions à “des niveaux d’insécurité alimentaire d’urgence, à deux doigts de la famine”.
Il s’agit de “l’un des chiffres les plus élevés au monde”, d’après l’ONU.