L’Union interparlementaire arabe a dénoncé, lundi, la dernière résolution du parlement européen (PE) à l’égard du Maroc, pointant une atteinte directe à la souveraineté judiciaire du Royaume.

Dans un communiqué, la présidence de l’Union interparlementaire arabe a fustigé “les accusations et les actes de chantage politique exercés par le Parlement européen à l’encontre des autorités marocaines, dont le dernier en date a été la publication par le PE d’une résolution 19 janvier 2023”.

L’Union s’est élevée, dans ce sens, contre l’attitude du parlement européen “qui s’est arrogé le droit de juger la justice marocaine en s’immisçant dans les affaires internes d’un pays jouissant de sa pleine souveraineté et de son indépendance législative et juridique”.

Elle a aussi dénoncé la démarche du PE consistant à politiser et à dénaturer les faits, et à semer le doute quant à la légitimité des mesures judiciaires marocaines adoptées au sujet d’affaires internes traitées dans le stricte respect du principe de la primauté de la loi et des garanties d’un procès équitable tel que reconnu universellement.

De même, l’Union interparlementaire arabe a exprimé son rejet de “la politique du deux poids deux mesures” appelant le parlement européen à s’abstenir de se laisser entraîner dans les fausses allégations et les informations dénuées de tout professionnalisme et de toute preuve juridique”. Elle a fait observer que les preuves juridiques montrent que les personnes, dont le Parlement européen souhaite la libération, sont impliquées dans des affaires de traite d’êtres humains, d’agressions sexuelles et d’exploitation de la vulnérabilité des personnes, des faits qui sont incriminés et punis de par le monde.

Dans ce contexte, l’Union a rappelé les grandes avancées réalisées par le Maroc afin de garantir l’indépendance du parquet général vis-à-vis de l’exécutif, ainsi que de l’autorité judiciaire, conformément à la Constitution de 2011.

A rappeler que le Parlement marocain a annoncé ce lundi qu’il compte « reconsidérer » ses relations avec l’instance représentative de l’Union européenne et rejeté toute « ingérence » dans les affaires du Maroc, en réponse à cette résolution des eurodéputés.

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