Les États-Unis ont affirmé jeudi suivre de près un ballon chinois qui serait entré il y a plusieurs jours dans l'espace aérien américain dans un objectif de "surveillance". L'engin survolerait des "sites sensibles", notamment des bases aériennes et des silos de missiles stratégiques dans l'Ouest du pays. Le Pentagone a décidé de ne pas l'abattre pour éviter des dégâts au sol.

Le Pentagone a indiqué jeudi soir suivre à la trace les mouvements d’un ballon espion chinois volant à haute altitude au-dessus du territoire des ÉtatsUnis et de sites militaires sensibles, précisant qu’il ne représentait pas de menace directe. Cet incident intervient à quelques jours d’une visite prévue du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken en Chine, grande rivale de Washington.

À la demande du président Joe Biden, le Pentagone a examiné la possibilité de l’abattre mais la décision a été prise de ne pas le faire en raison des risques posés par les débris pour les personnes au sol, a indiqué à des journalistes un haut responsable américain de la Défense, sous le couvert de l’anonymat. « Nous n’avons aucun doute sur le fait que le ballon provient de la Chine », a-t-il précisé.

« Nous prenons des mesures afin de nous protéger contre la collecte d’informations sensibles », a-t-il encore dit, tout en insistant sur « la valeur ajoutée limitée en termes de collecte d’informations » de l’engin décrit comme un ballon aux dimensions assez larges. « Nous avons considéré qu’il était suffisamment gros pour que les débris provoquent des dégâts » s’il avait été abattu dans une zone habitée, selon la même source.

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