M. Grossi a annoncé avoir l’intention de se rendre en février en Iran pour des discussions « indispensables » visant à amener ce pays à reprendre la coopération sur ses activités nucléaires.
Les négociations entre l’Iran et les grandes puissances sur le dossier nucléaire iranien sont suspendues depuis plusieurs mois. Elles avaient été lancé en avril 2021 à Vienne pour ressusciter l’accord sur le programme nucléaire iranien de 2015 après le retrait unilatéral des Etats-Unis de ce pacte en 2018. L’accord de 2015 garantit le caractère civil du programme nucléaire de l’Iran, accusé malgré ses démentis de chercher à se doter de l’arme atomique.
Le 1er février, l’AIEA, l’instance onusienne chargée de vérifier le caractère pacifique des activités nucléaires, a indiqué dans un rapport avoir « détecté lors d’une visite inopinée le 21 janvier que deux cascades de centrifugeuses étaient interconnectées d’une manière sensiblement différente » à ce qui avait été déclaré par Téhéran.
Rafael Grossi s’est alors dit « préoccupé par cette modification significative » effectuée « sans en avoir informé l’agence en amont ». « Cela est incompatible avec les obligations de l’Iran (…). »
Avant la publication du rapport de l’AIEA, des responsables iraniens avaient souligné à l’agence qu’il s’agissait d’une erreur d’un inspecteur de l’AIEA sur le site de Fordo situé au sud de Téhéran, et avaient affirmé que la question avait été résolue. « Nous avons envoyé une lettre à l’agence disant qu’un inspecteur a fait une erreur et fourni un rapport incorrect », a déclaré Mohamad Eslami, le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, cité par l’agence officielle IRNA. « Mais le directeur général de l’AIEA a quand même mentionné cette question » dans un rapport publié par des médias, a-t-il ajouté, déplorant un comportement « non professionnel et inacceptable ».