Des "criminels" ont tenté de faire sauter un pont dans une région du nord du Ghana en proie à de fortes tensions communautaires, a affirmé le gouvernement qui craint qu'une escalade des violences ne profite aux groupes jihadistes présents au Burkina Faso voisin.
Plus de dix personnes sont mortes ces cinq derniers jours dans la région de Bawku, proche de la frontière, où des violences éclatent souvent entre les ethnies Kusasi et Mamprusi, selon les autorités locales.
Le ministre ghanéen de la Défense, Dominic Nitiwul, a déclaré mercredi au Parlement que des éléments criminels avaient tenté de faire sauter un pont lundi avec des engins explosifs improvisés (IED) dans cette région. L’utilisation d’IED au Ghana est une première, et interroge car elle demande un certain degré de « professionnalisme ». « Ce qui se passe aujourd’hui n’a rien à voir avec » des disputes entre chefs de tribu, mais « il s’agit de criminalité », a affirmé le ministre. « Ceux qui ont opéré sont des criminels », a-t-il ajouté, sans en dire plus sur l’identité des attaquants.
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