Les secours "ne vont pas aussi vite qu'espéré", a pour la première fois reconnu vendredi le président turc Recep Tayyip Erdogan, cinq jours après le séisme qui a tué plus de 22.000 personnes en Turquie et en Syrie.
« Les destructions ont affecté tellement d’immeubles (…) que malheureusement, nous n’avons pas pu conduire nos interventions aussi vite qu’espéré », a déclaré le chef de l’Etat en visite dans la ville d’Adiyaman (sud), très affectée par la catastrophe.
M. Erdogan avait déjà reconnu mercredi des « lacunes » dans la réponse apportée au séisme, ajoutant qu’il est « impossible d’être préparé à un désastre pareil ». L’omniprésent président turc, au pouvoir depuis vingt ans et qui souhaite se maintenir à son poste lors les élections prévues le 14 mai, est fortement critiqué par les rescapés pour la lenteur des secours.
A Adiyaman, l’un d’entre eux, Mehmet Yildirim, a déclaré jeudi n’avoir vu « personne », « pas d’Etat, pas de police, pas de soldats » avant « 14H00 le deuxième jour du séisme », soit 34 heures après la première secousse, accusant les autorités d’avoir laissé la population « livrée à elle-même ».
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