Les Nations Unies ont lancé, mercredi, un appel de fonds de 2,25 milliards de dollars pour l’aide humanitaire en faveur de la République démocratique du Congo (RDC).
Dans une note aux médias, l’organisation internationale a indiqué que la RDC doit faire face à des déplacements massifs de population dans l’Est du pays, suite à une offensive des rebelles du M23 l’année dernière.
La grande majorité des besoins humanitaires ciblés se situe dans quatre provinces orientales du pays, à savoir Ituri, Nord-Kivu, Sud-Kivu et Kasaï, a précisé l’ONU, notant qu’en règle générale, la stratégie de réponse onusienne continuera à se concentrer cette année sur les conséquences des cinq impacts humanitaires pris en compte dans l’analyse de sévérité intersectorielle : mouvements de population, insécurité alimentaire, malnutrition, épidémies et incidents de protection.
Les fonds sont nécessaires pour venir en aide à plus de 26 millions de Congolais, et leur fournir notamment nourriture, eau, abris et médicaments, selon la même source.
Sur le terrain, la situation humanitaire ne s’est guère améliorée, en raison d’une situation sécuritaire, « vecteur principal de la crise », qui s’est détériorée avec la résurgence des violences armées à l’Est, alors que de nouvelles crises surgissent dans des zones généralement épargnées par la violence, notamment dans les provinces du Maï-Ndombe et du Kwilu, a indiqué l’organisation multilatérale.
Selon l’ONU, la résurgence du M23 l’an dernier a eu des conséquences humanitaires sévères, occasionnant des déplacements de population supplémentaires dans le Nord-Kivu, et des effets indirects sur d’autres provinces du pays, particulièrement en Ituri.
Les dernières estimations de l’ONU indiquent que plus 600.000 personnes sont en situation de déplacement dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo, Masisi, Walikale, Lubero et la ville de Goma, à la suite d’affrontements armés depuis mars 2022.
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