Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez s’est rendu jeudi en Ukraine pour manifester son soutien, un an après l’invasion russe, après le président américain Joe Biden lundi et la Première ministre italienne Giorgia Meloni mardi.
« Je suis de retour à Kiev, un an après le début de la guerre. Nous serons aux côtés de l’Ukraine et de son peuple jusqu’à ce que la paix soit de retour en Europe », a-t-il tweeté. La veille, Madrid avait annoncé le don de six chars Leopard 2A4 à l’Ukraine.
De leur côté, les ministres des Finances du G7 vont essayer de s’entendre jeudi à Bangalore, en Inde, sur un nouveau paquet de sanctions économiques contre Moscou, avant une réunion vendredi et samedi du G20 pour aborder des mesures face aux effets économiques de la guerre et un éventuel allègement de la dette des pays les plus pauvres. L’Inde, pays organisateur du G20, n’a pas condamné l’invasion.
A la tribune de l’ONU mercredi, au premier de deux jours de débats consacrés à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a lancé: « j’en appelle à vous: c’est un moment décisif pour montrer soutien, unité et solidarité ».
« Jamais dans l’histoire récente, la ligne entre le bien et le mal n’a été aussi claire. Un pays veut simplement survivre. L’autre veut tuer et détruire », a-t-il ajouté.
L’Ukraine et ses alliés espèrent que le texte, non contraignant, obtiendra au moins autant de voix qu’en octobre lorsque 143 pays avaient voté pour la résolution condamnant les annexions de plusieurs territoires ukrainiens par la Russie.
Le projet de résolution « souligne la nécessité de parvenir, dans les meilleurs délais, à une paix globale, juste et durable en Ukraine conformément aux principes de la Charte des Nations unies ». Il réaffirme l’ »attachement » à « l’intégrité territoriale de l’Ukraine », « exige » le retrait immédiat des forces russes, et appelle à une « cessation des hostilités ».
Une paix que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé de ses vœux en fustigeant mercredi « l’affront à notre conscience collective » que représente l’invasion de l’Ukraine. « Les possibles conséquences de l’escalade du conflit sont un danger clair et déjà là », a-t-il lancé, évoquant notamment les risques nucléaires.
Le président russe Vladimir Poutine a juré cette semaine de poursuivre « méthodiquement » son offensive en Ukraine, dans un discours à la rhétorique anti-occidentale rappelant la Guerre froide.