La Commission Nationale des Droits de l'Homme (CNDH) du Tchad estime à 128 morts le bilan de la répression sanglante en octobre des manifestations de l'opposition contre la prolongation de la transition.

Le 20 octobre 2022, des manifestations de l’opposition contre le maintien au pouvoir pour deux années supplémentaires du président de transition, le général Mahamat Idriss Déby Itno, avaient été réprimées dans le sang à N’Djamena, la capitale, et dans d’autres villes du pays.

Les autorités avaient d’abord annoncé qu’une cinquantaine de personnes avaient péri, essentiellement des jeunes tués par balles dans la capitale par les forces de l’ordre, avant de réévaluer ce bilan à 73 morts. Des ONG avaient cependant dénoncé des chiffres sous-évalués.

« Les chiffres officiels (…) sont différents de ceux obtenus après les investigations de la Commission Nationale des Droits de l’Homme », indique la CNDH, qui précise que son travail a « concerné essentiellement les villes les plus touchées par la répression, notamment celles de N’Djamena, Moundou, Doba, Koumra et Sarh ».

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