Le chancelier allemand Olaf Scholz est arrivé en Inde samedi pour une visite de deux jours visant à accroître les échanges commerciaux entre les deux pays et faire avancer un accord commercial européen, malgré les divergences sur l'Ukraine.

«Nous voulons renforcer davantage notre relation bilatérale avec l’Inde et notre coopération sur les questions mondiales, telles que l’atténuation du changement climatique et la transformation de nos économies d’une manière juste, verte et durable», a déclaré Scholz dans une interview au journal Times of India.

«Il existe un énorme potentiel pour intensifier la coopération, dans des secteurs tels que les énergies renouvelables, l’hydrogène, la mobilité, la pharmacie, l’économie numérique, et bien d’autres encore», a affirmé le chancelier.

Le chancelier Scholz, accompagné de représentants de grandes entreprises allemandes dont Siemens, rencontre samedi à New Delhi le Premier ministre indien Narendra Modi, avant de se rendre à Bangalore (sud) pour visiter les locaux d’entreprises technologiques allemandes.

Selon des responsables allemands, Scholz se fera également l’avocat d’un accord commercial entre l’Union européenne et l’Inde, actuellement bloqué en raison de désaccords sur les droits de douane et l’accès des travailleurs indiens à l’Europe.

Un responsable allemand à Berlin a déclaré que les deux parties restaient «assez éloignées l’une de l’autre». «Certaines personnes veulent qu’il soit conclu d’ici la fin de l’année. D’autres disent que même l’été de l’année prochaine [serait] ambitieux», a affirmé ce responsable sous couvert d’anonymat.

Les deux parties divergent notamment sur la guerre en Ukraine, l’Inde refusant de condamner l’invasion de la Russie, son principal fournisseur d’armes. Depuis l’invasion de l’Ukraine, l’Inde a par ailleurs augmenté ses importations de pétrole russe.

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