Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a présenté vendredi son rapport annuel devant l’Assemblée générale des Nations Unies. Cohésion, coopération et multilatéralisme sont les morts d’ordre de ce document publié sur le site web de l’ONU.
«De la crise climatique à notre guerre suicidaire contre la nature et à l’effondrement de la biodiversité, notre réponse mondiale est trop faible, trop tardive », a déploré Guterres. Le responsable onusien a mis en garde contre « les inégalités incontrôlées ». Des inégalités qui sapent, dit-il, la cohésion sociale.
Face à cette situation, Guterres plaide pour un multilatéralisme renforcé comme principal moyen de faire face aux crises mondiales.
Deux scénarios sont présentés dans ce sens : l’un de rupture et de crise perpétuelle, et un autre dans lequel il y a une percée vers un avenir plus vert et plus sûr.
Le scénario apocalyptique décrit notamment un monde dans lequel le nouveau coronavirus est en perpétuelle mutation, car les pays riches accumulent des vaccins et les systèmes de santé sont débordés.
D’après lui, cette situation s’accompagne d’une érosion continue des droits de l’homme, d’une perte massive d’emplois et de revenus, ainsi que de manifestations et de troubles croissants, qui se heurtent à une violente répression. Ou bien, « nous pourrions aller dans l’autre sens, en partageant équitablement les vaccins et en déclenchant une reprise durable dans laquelle l’économie mondiale est réorganisée pour être plus durable, résiliente et inclusive », insiste Guteress.
Outre la répartition équitable des doses de vaccin, l’ONU plaide aussi pour la décarbonisation de l’économie pour limiter la hausse des températures mondiales. Par conséquent, « les pays fortement touchés par le changement climatique seraient soutenus et les écosystèmes seraient préservés pour les générations futures », selon le rapport.
Cette approche annoncerait une nouvelle ère pour le multilatéralisme, dans laquelle les pays travaillent ensemble pour résoudre les problèmes mondiaux.
Quant au 2ème scénario dit d’avenir plus vert et plus sûr, le rapport de l’ONU fait une série de propositions clés parmi lesquelles l’importance de protéger les groupes vulnérables pour ne laisser personne de côté. Il s’agit également de garantir une économie mondiale plus durable avec un soutien aux plus pauvres et un système commercial international plus juste. Par ailleurs, les questions pérennes de la paix et de la sécurité sont abordées, le rapport appelant à un « nouvel agenda pour la paix », impliquant davantage d’investissements pour la consolidation de la paix, un soutien à la prévention des conflits régionaux, et une réduction des risques stratégiques tels que les armes nucléaires.
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