Des civils, des membres du personnel de maintien de la paix, des journalistes, des travailleurs humanitaires et des membres de minorités en République centrafricaine (RCA), ont été violemment harcelés et intimidés par les « instructeurs russes » du Groupe Wagner, ont déclaré ce mercredi des experts de l’ONU.
« Nous sommes extrêmement préoccupés par les actes d’intimidation et les récentes informations faisant état de harcèlement violent commis par le personnel militaire et de sécurité privé à l’encontre d’individus et de communautés », ont souligné les experts onusiens dans un communiqué de presse conjoint.
Les instructeurs russes opérant en tant que personnel militaire et de sécurité privé travaillent en étroite collaboration avec les forces armées (FACA) et la police centrafricaine, et procèdent à l’arrestation et à la détention de personnes. « Cela signifie que les victimes n’ont souvent aucun accès à la justice. Elles n’osent tout simplement pas déposer de plaintes officielles, l’impunité pour les abus persiste ainsi pour tous les auteurs, notamment les FACA ainsi que les agents militaires et de sécurité travaillant pour le groupe Wagner ».
Les experts ont également reçu des informations selon lesquelles des membres du Groupe Wagner auraient commis des viols et des violences sexuelles à l’encontre de femmes, d’hommes et de jeunes filles dans de nombreuses régions du pays. Mais « les survivants sont terrifiés à l’idée de saisir la justice par crainte de représailles », peut-on lire dans le document.
« Se voir refuser l’accès à la justice et aux voies de recours est un signe de l’impunité qui prévaut dans le pays », ajoutent les experts qui appellent le gouvernement centrafricain à mettre fin à toutes relations avec le personnel militaire et de sécurité privé, en particulier le groupe Wagner.
© Copyright LaPresse