Les difficultés rencontrées par les entreprises marocaines, notamment les transporteurs, pour l’obtention des visas Schengen ont été au cœur des discussions entre le patronat et Franck Riester, ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. La rencontre s’est déroulée lundi en présence de l’ambassadrice de France au Maroc, Hélène le Gal.
Chakib Alj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a déploré « le durcissement des procédures d’octroi du visa par la France depuis le début d’année, ce qui a un impact négatif sur le commerce et sur l’économie en général », précise un communiqué de la CGEM.
Le ministre et l’ambassadrice « ont exprimé leur compréhension de la situation et se sont engagés à analyser cette situation d’un point de vue économique, afin de trouver des solutions adéquates, dans le respect des procédures administratives et sanitaires », ajoute la même source. Pour sa part, « la CGEM est disposée à accompagner et à encadrer la démarche qui sera adoptée, afin de garantir la fluidité des processus et la conformité des dossiers ».
La France a annoncé, fin septembre, sa décision de durcir les conditions d’obtention des visas à l’égard du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie. A l’origine de ce tour de vis : l’attitude de ces pays qui, selon la France, « refusent » de délivrer les laisser-passer consulaires nécessaires au retour des immigrés refoulés de l’Hexagone. « C’est une décision inédite, mais nécessaire par le fait que ces pays n’acceptent pas de reprendre des ressortissants que nous ne souhaitons pas et ne pouvons pas garder en France », avait justifié le porte-parole du gouvernement Français Gabriel Attal sur Europe 1.
Depuis, des entreprises marocaines dénoncent les difficultés d’obtention de visa, ce qui freine leurs activités à l’international.
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