L’émissaire de l’ONU au Soudan, Volker Perthes, a annoncé samedi 8 janvier l’organisation la semaine prochaine de pourparlers entre civils et militaires au Soudan en vue de résoudre la crise que traverse le pays depuis le coup d’Etat du 25 octobre.
Les discussions seront officiellement lancées lundi 10 janvier par une conférence de presse. Toutes les parties prenantes, civiles et militaires, » dont les mouvements armés, les partis politiques, la société civile, les groupes de femmes et les comités de résistance » seront rassemblées. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit, pour sa part, tenir une session informelle mercredi 12 janvier pour discuter des derniers développements au Soudan.
Dans un communiqué samedi, la Ligue des Etats arabes a salué l’annonce des pourparlers pour « faciliter le dialogue soudanais et résoudre les difficultés auxquelles est confrontée la période de transition ».
Le coup d’Etat du général et chef de l’armée Abdel Fattah Abdelrahman Al-Bourhane le 25 octobre 2021 a mis fin à la transition vers un pouvoir entièrement civil au Soudan, près de deux ans après la chute d’Omar Al-Bachir, dictateur qui est resté au pouvoir trois décennies.
Réinstallé par le général Burhane un mois après le coup d’Etat et après un mois de résidence surveillée, le premier ministre Abdallah Hamdok a annoncé, dimanche 2 janvier, sa démission, moins de deux mois après être revenu au pouvoir dans le cadre d’un accord politique conclu avec les militaires.
Au moins 60 personnes ont été tuées et des centaines blessées dans les manifestations prodémocratie qui ont suivi le putsch, selon le Comité central des médecins, une association indépendante.
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