L’Iran a estimé jeudi que le rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) était «sans fondement» après que l’instance onusienne a émis des doutes la veille sur le caractère pacifique du programme nucléaire de Téhéran.
«Le récent rapport (…) est une répétition à des fins politiques d’affaires antérieures sans fondement», a indiqué le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Behrouz Kamalvandi, dans un communiqué.
L’AIEA a haussé le ton mercredi face à l’Iran, déclarant «ne pas être en mesure de garantir que le programme nucléaire iranien est exclusivement pacifique».
En cause, «l’absence de progrès» sur la question de trois sites non déclarés, où des traces d’uranium ont été découvertes par le passé, selon un rapport confidentiel consulté par l’AFP.
C’est l’un des points sur lesquels achoppent les négociations qui ont démarré en avril 2021 pour relancer l’accord conclu en 2015 entre l’Iran et des grandes puissances, destiné à limiter le programme nucléaire en échange de la levée des sanctions américaines.
L’AIEA a déploré la décision iranienne de retirer certaines caméras de surveillance de divers sites, appelant Téhéran «à répondre à ses obligations juridiques» et à fournir des «explications techniquement crédibles».
«Pour rétablir l’ancien système de vérification (de l’AIEA), les parties ayant adopté l’accord (de 2015 sur le nucléaire) doivent se conformer à leurs obligations», a indiqué de son côté M. Kamalvandi.
Depuis avril 2021, l’Iran est engagé dans des pourparlers sous la médiation de l’UE pour relancer l’accord, avec la Grande-Bretagne, la Chine, la France, l’Allemagne et la Russie, et avec les Etats-Unis indirectement.
L’ancien président américain, Donald Trump, avait retiré les Etats-Unis en 2018 du pacte visant à empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique, un objectif que Téhéran a toujours nié poursuivre. En riposte, l’Iran s’est progressivement affranchi de ses engagements nucléaires.