En visite à Rabat, le secrétaire d’État adjoint des Etats-Unis pour le Proche-Orient Joey Hood a affirmé, mercredi, que la reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc sur le Sahara n’a pas changé.

« Il n’y a pas de changement. Les changements que vous auriez pu percevoir se situent dans l’énergie déployée afin que le processus onusien produise des résultats », a-t-il souligné en réponse aux médias, lors d’une conférence de presse tenue à l’issue de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères,  Nasser Bourita

Pour lui, l’urgence est de nommer  « le plus tôt possible » un envoyé spécial pour « une solution acceptable pour l’ensemble des parties, menant à la paix » dans la région.

Le dernier envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara, Horst Köhler, n’a pas été remplacé après sa démission en mai 2019 pour raisons de santé, rappelle-t-on.

Le diplomate américain a, par ailleurs, mis en exergue les relations séculaires et « profondes » unissant les deux pays, qui commémorent le bicentenaire de la première mission diplomatique US dans le Royaume (La légation américaine de Tanger) et célèbrent leur « 200 ans d’amitié ». Il a, dans ce sens, rappelé que le Maroc était le premier pays à reconnaître l’indépendance des États-Unis.

M. Hood a, par ailleurs, salué le soutien « continu » et « précieux » du Maroc dans des questions d’intérêt commun, telles que le processus de paix au Moyen Orient, la stabilité, la sécurité et le développement dans la région et dans tout le continent africain.

« Le Maroc est un proche partenaire des États-Unis sur un nombre de questions sécuritaires », a-t-il noté, relevant que le Royaume participe aux côtés des États-Unis à plus de 100 engagements militaires chaque année, y compris l’African Lion, le « plus grand exercice militaire dans le continent ».

Dans le même sillage, le diplomate américain a rappelé que les deux pays ont signé, l’année dernière, une feuille de route décennale pour renforcer la coopération en matière de défense, saluant dans ce sens « un symbole de notre coopération stratégique de longue date ».

Évoquant les relations économiques bilatérales, M. Hood a fait observer que le Maroc est le seul pays lié par un accord de libre-échange (ALE) avec les États-Unis, qui célèbre cette année son 15è anniversaire (2006).

« Nous et nos compagnies considérons le Maroc comme une porte d’entrée vers le continent africain », a-t-il dit.

Pour M. Hood, les deux pays ont bénéficié « énormément » de cet accord à travers la création d’emplois, précisant que les échanges commerciaux ont quintuplé pour se chiffrer à 5 milliards de dollars annuellement. Il a de même fait savoir que plus de 150 entreprises américaines s’activent dans le Royaume.

Sur un autre registre, le diplomate américain a mis en avant la coopération américano-marocaine en matière de lutte contre le nouveau coronavirus (Covid-19), saluant au passage la campagne nationale « largement réussie » de vaccination.

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