Dans son discours prononcé à l’occasion de la fête du trône, le Roi du Maroc s’est longuement attelé sur les relations entre Rabat et Alger.
Le Souverain a appelé à faire prévaloir la sagesse et les intérêts supérieurs des deux pays. « Nous renouvelons notre invitation sincère à nos frères en Algérie, pour œuvrer de concert et sans conditions à l’établissement de relations bilatérales fondées sur la confiance, le dialogue et le bon voisinage », a souligné le Roi, affirmant que « l’état actuel des relations ne sert en rien les intérêts respectifs des deux peuples ».
Ainsi, le Souverain à appelé à la réouverture des frontières. D’autant que «leur fermeture heurte un droit naturel et un principe juridique authentique, consacré par les instruments internationaux, notamment le Traité de Marrakech, texte fondateur de l’Union du Maghreb Arabe qui prévoit la libre circulation des personnes, des services, des marchandises et des capitaux entre les pays constitutifs de l’espace maghrébin».
De plus, « les raisons ayant conduit à la fermeture des frontières sont totalement dépassées et n’ont plus raison d’être aujourd’hui », a-t-il relevé.
En appelant à la réouverture des frontières et à la consolidation des relations bilatérales, le Roi Mohammed VI souhaite aussi faire face à de grands défis auxquels l’Algérie est également confrontée. « Le Maroc et l’Algérie sont tous deux confrontés aux problèmes de l’immigration, de la contrebande, du narcotrafic et de la traite des êtres humains ».
« Les bandes qui s’adonnent à ces activités criminelles sont notre véritable ennemi commun. Si, ensemble, nous nous attelons à les combattre, nous parviendrons à mettre fin à leurs agissements en extirpant leur mal à la racine», a indiqué le Roi.
Le Souverain marocain a déploré les tensions médiatiques et diplomatiques qui agitent les relations entre le Maroc et l’Algérie. « Elles nuisent à l’image des deux pays et laissent une impression négative, notamment dans les enceintes internationales », a-t-il regretté.