L’opposition zambienne a appelé dimanche le président sortant Edgar Lungu à accepter sa défaite au moment où les premiers résultats de l’élection présidentielle donnent grand favori son rival, Hakainde Hichilema.
Le président sortant a rejeté samedi les résultats partiels du scrutin, alors que le dépouillement des votes continue de donner l’avantage à Hichilema avec 449.699 voix contre 266.202 pour Lunju.
Toutefois, ces résultats partiels annoncés par la Commission électorale de Zambie et fortement dénoncés par Lunju (ECZ) ne portent que sur 40 % des circonscriptions (31 sur un total de 156 circonscriptions).
« Le parti du Front patriotique (PF) est en train de faire ses consultations sur la prochaine démarche à prendre concernant les élections législatives du jeudi 12 août 2021 », a souligné Lungu dans un communiqué, estimant que le scrutin « n’était pas libre et équitable ».
Les résultats définitifs devraient être annoncées dans la nuit du dimanche au lundi.
En attendant, l’ancien procureur général Musa Mwenye a déclaré que « la seule option possible pour Lungu, s’il n’était pas satisfait des résultats des élections, était de saisir la Cour constitutionnelle ».
Dans une brève publication sur les réseaux sociaux, Mwenye a expliqué qu’au cas où « une requête est déposée devant le tribunal, la constitution de la République de Zambie exige que le président démissionne et que le président de l’Assemblée nationale devient président par intérim jusqu’à ce que l’affaire soit tranchée ».
Il a ajouté que si l’élection est annulée par la justice, le président sortant agit jusqu’à ce qu’un nouveau président soit élu et assermenté.
Plus de sept millions d’électeurs zambiens étaient appelés, jeudi dernier, aux urnes pour élire leur président et renouveler les membres de l’Assemblée nationale dans le cadre d’un scrutin qui constitue un test pour la démocratie.