Le Maroc a toujours considéré le Haut Conseil d'Etat libyen comme un élément important dans tout processus politique pour sortir de la crise libyenne, a affirmé, mardi à Rabat, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.
Lors d’une conférence de presse conjointe avec le président du Haut Conseil d’État libyen, Khaled Al Mechri, le ministre marocain a fait état d’une évolution significative sur la voie de la réussite des scrutins présidentiel et législatif en Libye en termes notamment de références juridiques et des institutions responsables de la tenue de ces échéances, en plus de l’appui international au processus électoral.
Il a mis l’accent sur la nécessité de l’adhésion de tous les Libyens et de toutes les institutions à ces références pour que l’opération puisse se dérouler dans les meilleures conditions.
Pour lui, le respect du calendrier des élections présidentielle et législatives, prévues le 24 décembre prochain, est l’unique solution pour sortir de la crise en Libye, ajoutant que la crise de la légitimité en Libye ainsi que la dualité et la multiplicité des institutions ne pourraient être résolues qu’à travers un exercice démocratique auquel devront être associés tous les Libyens.
Il a relevé, en outre, que la stabilité des institutions exécutives issues du dialogue politique libyen est essentielle pour la réussite de ces échéances selon les délais impartis.
A cet égard, M. Bourita a souligné que le Maroc appuie la stabilité des institutions exécutives en Libye et des institutions issues d’un accord politique, comme la Chambre des représentants et le Haut Conseil de l’État, affirmant que les attentes des citoyens libyens ne sauraient être réalisées qu’à travers un exécutif stable issu du dialogue politique libyen.
Pour sa part, le président du Haut Conseil d’État libyen, Khaled Al Mechri, a insisté sur la tenue des élections législatives et présidentielle le 24 décembre prochain et tient à assurer tous les candidats de son attachement à la neutralité et à l’indépendance.
Il a fait état d' »inquiétudes au sujet du déroulement du processus électoral et même de l’acceptation de ses résultats », relevant que le Haut Conseil d’État examine, avec ses partenaires locaux et internationaux, la manière de dissiper ces peurs et de les minimiser.
Il a indiqué, en ce sens, que le Conseil cherche à obtenir des garanties sur l’acceptation des résultats des scrutins, notamment de la présidentielle, ainsi que des garanties sur la tenue d' »élections législatives sûres et acceptées devant permettre au pouvoir exécutif de s’acquitter de ses fonctions ».
Et de préciser que le Haut Conseil d’État libyen est un partenaire clé dans l’élaboration des lois relatives au processus électoral et qu’il cherche, de ce fait, à trouver un consensus avec la Chambre des représentants sur les lois électorales, notant que « les points de divergence avec la Chambre des représentants sont spécifiques et qu’un consensus peut être atteint dans les plus brefs délais ».
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