Les élections présidentielle et législatives au Mali, initialement fixées au 27 février 2022, pourraient être reportées.

C’est ce que le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga a déclaré à la presse en marge de la 76ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies.

«Est-ce que les élections se tiendront le 27 février (comme prévu initialement), ou seront-elles repoussées de quelques semaines ou de quelques mois. Nous le saurons à l’issue des Assises nationales de la Refondation qui se tiendront d’ici fin octobre», a expliqué Choguel Kokalla Maïga.

Le chef du gouvernement malien a expliqué que le chronogramme initial des élections a été fixé sous des contraintes et des exigences de la CEDEAO ( Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest ) sans toutefois réfléchir aux étapes pratiques qu’il faut franchir pour y arriver.

À l’issue des Assises Nationales de la refondation de l’Etat, «nous sortirons avec un agenda plus détaillé», a-t-il ajouté. Pour le dirigeant malien, il vaut mieux organiser des élections reconnues par tous que d’organiser un scrutin contesté.

«Nous avons décidé d’être pragmatiques, d’être réalistes, et d’être à l’écoute de l’opinion publique nationale qui est aujourd’hui en faveur d’élections crédibles et apaisées», a t-il souligné.

Pour rappel, le Mali s’est engagé dans une phase transitoire de 18 mois à compter de septembre 2020, à la suite du coup d’Etat du 18 août 2020 qui avait mis fin au mandat de l’ancien président Ibrahim Boubaker Keita. Le pays traverse depuis quelques semaines des zones de turbulences avec l’Union européenne, particulièrement la France et l’Allemagne depuis que les dirigeants maliens ont annoncé leur intention de faire appel à des mercenaires russes de la société privée Wagner pour former l’armée malienne et protéger les hauts responsables du pays.

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