Dans un communiqué publié ce mardi, l’organisation panafricaine « condamne fermement la prise du pouvoir par l’armée soudanaise (…) et la dissolution du gouvernement de Transition. Elle dit également rejeter totalement le changement anticonstitutionnel de gouvernement, qualifié d’«inacceptable» et d’«affront aux valeurs partagées et aux normes démocratiques de l’UA ».
L’UA se félicite toutefois « de la libération du Premier ministre» Abdallah Hamdock, arrêté lundi matin par des militaires et libéré le lendemain soir, tout en appelant à « la libération totale et inconditionnelle de tous les détenus, y compris les ministres et autres responsables civils». Elle annonce également l’envoi d’une «mission au Soudan pour dialoguer avec toutes les parties en vue de trouver une solution amiable à l’impasse politique actuelle».
Ces décisions ont été actées lors d’une réunion mardi du Conseil de Paix et de Sécurité, organe en charge des conflits et questions de sécurité au sein de l’UA. Le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’armée soudanaise, avait annoncé lundi à la télévision soudanaise la dissolution des autorités de transition, après l’arrestation de membres civils du gouvernement. Cette prise du pouvoir a été largement condamnée par la communauté internationale.
Ce n’est pas la première fois que l’’Union africaine suspend le Soudan de ses activités. En 2019, la l’organisation avait annoncé une décision similaire après la chute d’Omar el-Béchir, avant de le réintégrer trois mois plus tard après l’annonce de la formation d’un nouveau gouvernement.