Le directeur de la Haute commission électorale de Libye (HNEC) s’est expliqué lundi devant les députés sur les raisons derrière le report de l’élection présidentielle, initialement prévue le 24 décembre, évoquant de multiples obstacles juridiques, sécuritaires et politiques.

Les difficultés juridiques « nécessitaient un délai plus long » car « la justice n’a examiné les recours et les appels que sur la forme, pas sur le fond », a souligné le directeur de la HNEC.
Selon lui,  26 recours avaient été déposés vingt-quatre heures après l’ouverture du dépôt des recours contre des décisions d’exclusion de candidats.
Il a par ailleurs dénoncé des cas de fraude électorale, tantôt « flagrante », tantôt « cachée et impliquant plus de temps pour être détectée ».
« Si nous avions eu plus de temps, nous aurions pu réduire le nombre des candidats à une vingtaine et il aurait été plus aisé de détecter les cas de fraude », a-t-il insisté.
Sur la sécurisation des bureaux de vote, Sayeh a reconnu qu’en dépit d’un « plan ambitieux », les autorités « se sont heurtées à la réalité du terrain ».
L’Autorité électorale avait proposé comme nouvelle date le 24 janvier, une proposition rejetée par le Parlement, qui se penche désormais sur une « nouvelle feuille de route ».
Une commission du Parlement libyen s’est refusée, lundi,  à fixer une nouvelle date pour l’élection présidentielle initialement prévue le 24 décembre avant d’être reportée, laissant planer le flou sur le sort de ce scrutin crucial.
En effet, la commission parlementaire chargée du suivi des élections a présenté un rapport concluant qu’il serait hasardeux de fixer une nouvelle date à ce state, opposant ainsi une fin de non-recevoir à la date du 24 janvier proposée par la Haute commission électorale libyenne (HNEC). La commission a en revanche préconisé la mise en place d’une « nouvelle feuille de route réaliste et applicable, en définissant ses étapes, au lieu de fixer de nouvelles dates et refaire les mêmes erreurs ».
Devant les députés lundi, Sayeh a admis l’impossibilité d’une élection le 24 janvier « tant que les obstacles perdureront ».

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