Le Comité national de rassemblement pour le développement (CNRD), dirigé par le colonel Mamady Doumbouya, président de la Transition en Guinée, a annoncé, lundi soir, son refus d’appliquer les sanctions prises dimanche à Accra par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) contre le Mali.

 » Le CNRD tient à informer l’opinion nationale et internationale que la République de Guinée n’a cependant, en aucune façon, été associée à la décision du quatrième sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la CEDEAO, en date du 09 janvier 2022, relative aux sanctions prises contre la République sœur du Mali », souligne un communiqué lu lundi soir à la télévision publique guinéenne.

Le Comité annonce par conséquent que « les frontières aériennes, terrestres et maritimes de la Guinée restent toujours ouvertes à tous les pays frères conformément à sa volonté panafricaniste ».

 » La République de Guinée réitère sa volonté de respecter et d’appliquer les conventions, accords et traités bi et multilatéraux auxquels elle est partie », note le communiqué.

 » Le CNRD rappelle que le communiqué de la conférence de la CEDEAO, en date du 08 septembre 2021 a consacré la suspension de la République de Guinée de toutes les instances de l’institution sous-régionale », tient à préciser le communiqué.

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, réunis à Accra en sommet extraordinaire, ont décidé de fermer les frontières avec le Mali au sein de l’espace sous-régional et de suspendre les échanges autres que de produits de première nécessité.

Ils ont aussi décidé de couper les aides financières et de geler les avoirs du Mali à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

En réaction aux sanctions économiques imposées par les deux instances ouest-africaines, le gouvernement du Mali a décidé de rappeler ses ambassadeurs accrédités dans les Etats membres de la CEDEAO et de procéder à la fermeture de ses frontières terrestres et aériennes avec les Etats concernés.

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