Pour être élu, il faut deux tiers des voix aux trois premiers tours, puis la majorité absolue aux tours suivants. En raison des mesures de sécurité liées au Covid, chaque tour prendra une journée et, comme le veut la tradition, il n’y a théoriquement pas de candidats officiels.
Le président sortant, Sergio Mattarella, dont le mandat s’achève officiellement le 3 février, n’a pas l’intention de rempiler, malgré les appels à prolonger son mandat. L’actuel Premier ministre Mario Draghi est pressenti pour ce poste.
Mais son élection provoquerait un vide à la tête de l’exécutif, alors qu’il a la lourde tâche de veiller sur l’exécution du plan Plan national de relance et de Résilience (PNRR). D’autant que les investisseurs internationaux craignent que l’Italie, criblée de dettes, prenne du retard sur le calendrier serré des réformes au cas où Draghi quitterait son poste de Premier ministre.
Mais s’il y a un homme qui rêve d’entrer au Quirinal, c’est bien Silvio Berlusconi, le milliardaire de 85 ans qui est le seul à avoir officiellement annoncé sa candidature. Pour séduire les parlementaires, Belusconi qui a occupé le poste de Premier ministre à quatre reprise se présente comme « une personne bonne et généreuse », « un self-made-man, un exemple pour toute l’Italie », alors qu’il est actuellement impliqué dans deux procès où il est accusé d’avoir payé des témoins pour qu’ils mentent sur ses soirées « Bunga Bunga ».
En Italie, la principale mission du président, élu pour un mandat de sept ans, est de veiller à garantir l’unité nationale et à ce que les lois et la Constitution soient respectées. Ses pouvoirs, bien que limités, demeurent importants en cas de crise. D’ailleurs, le futur président est appelé à affronter plusieurs échéances importantes, notamment le ralentissement du soutien monétaire de la BCE et la poursuite des réformes structurelles dans le cadre du PNRR.
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