La Délégation interministérielle aux Droits de l’Homme (DIDH) a dénoncé, lundi, les « incohérences » contenues dans le rapport 2021 de l’ONG Human Rights Watch (HRW) concernant le conflit autour du Sahara.
Dans une lettre ouverte aux allégations de HRW, la Délégation fustige le traitement partial de l’ONG, affirmant que les passages concernant le Sahara contenus dans le rapport administrent « la preuve monumentale de son implication dans une campagne politique systématique hostile au Maroc, et de l’incohérence de son propre raisonnement à aborder les faits réels ».
La délégation considère le passage sous silence des violations des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf comme une preuve de l’adoption par HRW d’une position politique en faveur de la thèse séparatiste.
La Délégation reproche à HRW de faire peu de cas de l’appel onusien à l’implication des parties dans la recherche d’une solution politique, réaliste, négociée et acceptée par toutes les parties, comme l’a constamment souligné le Conseil de sécurité, depuis des années et à plusieurs reprises, la dernière en date dans sa résolution du 29 octobre 2021 où il a appelé à des tables rondes avec la participation de l’ensemble des parties au processus politique, y compris le pays parrain du séparatisme, cité à cinq reprises dans cette résolution.
Pour la DIDH, l’ONG HRW s’est donc distancée des principes de l’impartialité nécessaire qu’elle implique vis-à-vis d’un conflit régional de cette ampleur, dès lors qu’elle ne peut prétendre à l’objectivité en ne citant, ne serait-ce que timidement, l’accueil réservé dans ladite résolution du Conseil de sécurité aux initiatives prises par le Maroc, le rôle joué par les deux Commissions du Conseil national des droits de l’Homme à Lâayoune et Dakhla, ou encore l’interaction du Royaume avec les procédures spéciales du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, et la coopération avec la Commission des droits de l’Homme de l’ONU.
Et de conclure que les questions évoquées par HRW ne méritent par conséquent pas de réponses, quand bien même le Royaume continue d’aborder ces questions dans le cadre de ses engagements internationaux, ainsi que dans le cadre des dialogues stratégiques organisés avec les parties internationales compétentes concernées par les droits de l’Homme.