Les électeurs français d’Outre-mer et de l’étranger ont entamé le vote ce samedi pour un scrutin présidentiel aux enjeux colossaux, et ce avant l’ouverture des bureaux de vote dimanche matin en métropole.
Au large du Canada, l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon sera le premier territoire ultramarin à mettre un bulletin dans l’urne, suivi de la Guyane puis des Antilles, du Pacifique et de l’océan Indien.
Depuis vendredi minuit, la campagne est officiellement terminée. Réunions publiques, distributions de tracts et propagande numérique des candidats sont interdits. Aucune interview ni aucun sondage ou estimation de résultat ne peut être publié avant les résultats dimanche à 20H00.
Quelque 48,7 millions de Français ont le choix, comme en 2017, entre deux candidats, Emmanuel Macron ou Marine LePen, au programme radicalement opposé pour diriger un pays moteur de l’Union européenne, dans un contexte international particulièrement tendu avec une guerre qui fait rage aux frontières de l’UE.
Europe, économie, pouvoir d’achat, relations avec la Russie, retraites, immigration: ce sont deux projets avec des divergences profondes qui semblent incarner plus que jamais deux France, après un quinquennat émaillé de crises multiples, des « gilets jaunes » à la pandémie de Covid-19.
D’un côté, Emmanuel Macron, 44 ans, qui se veut au-delà des clivages gauche/droite. Donné favori dans les sondages, il espère devenir le premier président de la Ve République réélu au suffrage universel hors cohabitation en appelant à faire barrage à l’extrême droite, promettant baisse d’impôts, réforme des retraites et davantage d’écologie.
De l’autre, Marine Le Pen, 53 ans, candidate d’extrême droite – un terme qu’elle récuse – en est à sa troisième tentative. Sèchement battue il y a 5 ans (33,9% des voix), elle espère faire mentir les enquêtes d’opinion en mobilisant un front anti-Macron sur la thématique de la défense du pouvoir d’achat et de la lutte contre l’immigration.
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