La Guinée n’agit pas sous des contraintes ou sous le diktat de la CEDEAO (porte-parole)

La junte guinéenne n’a présenté aucun document à la Commission économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a fait savoir Ousmane Gaoual Diallo porte-parole du gouvernement, ajoutant que la Guinée n’agit pas sous des contraintes ou sous le dictat de la CEDEAO.

« Nous n’avons pas transmis de document à la CEDEAO et nous étions clairs là-dessus depuis le début. Le gouvernement guinéen n’agit pas sous des contraintes ou sous le diktat de qui que ce soit », a réagi Ousmane Gaoual Diallo, cité par la presse locale » ajoutant que « la Guinée en tant que membre-fondateur de la CEDEAO n’a jamais remis en cause sa volonté de continuer à siéger dans cette organisation sous-régionale ».

« Maintenant, chacun doit accepter de jouer son rôle et je pense que la CEDEAO depuis un certain temps s’est détourné de l’objectif d’être cette institution au service des populations et de plus en plus elle apparait aux yeux de l’opinion publique ouest-africaine comme une organisation au service de quelques chefs d’Etat et cela ne marchera pas », a fait savoir le porte-parole du gouvernement de la transition de Guinée.

Pour le porte-parole du gouvernement, le moment venu, la Guinée prendra une décision et agira en conséquence.

« La Guinée prendra la bonne décision lorsque le moment viendra pour assumer aussi bien son indépendance et sa volonté de renforcer la coopération dans le respect mutuel des uns et des autres Etats », a relevé le porte-parole du gouvernement dans l’émission « Mirador ».

Lors de sa session du 25 mars, la CEDEAO a menacé la Guinée de nouvelles sanctions.

L’organisation ouest-africaine avait décidé de sanctionner la Guinée si elle ne présentait pas de « chronogramme acceptable pour la transition », « au plus tard le 25 avril ».

« Passé ce délai, des sanctions économiques et financières entreront immédiatement en œuvre », avait menacé la CEDEAO.

La CEDEAO fait pression sur les juntes au pouvoir en Guinée, au Mali et au Burkina Faso pour qu’elles rendent rapidement le pouvoir à des autorités civiles. Elle a suspendu les trois pays de ses instances.

Share