Le Mali a annoncé, dimanche soir, son retrait du G5 Sahel et de sa force militaire anti-terrorisme pour protester contre le refus qui lui est opposé d’assurer la présidence de cette organisation régionale formée avec la Mauritanie, le Tchad, le Burkina et le Niger.
« Le gouvernement du Mali décide de se retirer de tous les organes et instances du G5 Sahel, y compris la Force conjointe » anti-jihadiste, indique-t-on dans un communiqué.
Une conférence des chefs d’Etats du G5 Sahel prévue en février 2022 à Bamako devait « consacrer le début de la présidence malienne du G5 » mais « près d’un trimestre après le terme indiqué » cette réunion « ne s’est toujours pas tenue », souligne ce communiqué.
Bamako « rejette fermement l’argument d’un Etat membre du G5 Sahel qui avance la situation politique interne nationale pour s’opposer à l’exercice par le Mali de la présidence du G5 Sahel », sans citer cet Etat.
Le Mali est depuis le 9 janvier ciblé à une série de mesures économiques et diplomatiques de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest CEDEAO pour sanctionner l’intention des autorités de la transition de se maintenir au pouvoir encore plusieurs années, après deux putschs en août 2020 puis en mai 2021.
Celles-ci ont opté pour une transition de deux ans alors que la Cédéao demande à Bamako d’organiser des élections en 16 mois maximum.
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