Stéphanie Williams a achevé son mandat, un nouveau conseiller par intérim devra être désigné.

La conseillère spéciale du secrétaire général de l’ONU pour la Libye, Stéphanie Williams, a achevé son mandat, a indiqué son bureau sans annoncer de remplaçant, alors que la mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul) vient d’être renouvelée seulement pour trois mois.

Antonio Guterres a salué, par l’intermédiaire de son porte-parole, l' »engagement » de la diplomate pour « rechercher une solution à la crise politique en Libye ». Il a également assuré de l’engagement des Nations unies « à soutenir un processus dirigé par les Libyens pour faire face aux défis qui persistent et assurer la tenue d’élections présidentielles et parlementaires aussi vite que possible ».

Stephanie Williams avait été nommée « conseillère spéciale » pour la Libye par le secrétaire général après la démission abrupte en novembre du Slovaque Jan Kubis, « émissaire » de l’ONU dont la nomination nécessite l’aval du Conseil de sécurité.
« Nous essayons, aussitôt que possible, d’avoir au moins quelqu’un par interim pour assurer les tâches que Stephanie Williams assurait », avait indiqué il y a quelques jours un porte-parole d’Antonio Guterres.

La semaine dernière, le Conseil de sécurité a renouvelé la Manul seulement pour trois mois, jusqu’au 31 octobre.

Plusieurs membres avaient alors exprimé leur inquiétude concernant cette courte durée de trois mois, seul compromis acceptable pour la Russie qui réclame un nouvel émissaire avant un renouvellement plus long.

Depuis l’automne et le départ de Jan Kubis, ce renouvellement n’a pu s’effectuer que pour des périodes de quelques mois, notamment en raison de l’impossibilité du Conseil à se mettre d’accord sur un nouvel émissaire.

La Libye est en proie à une crise politique majeure depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, minée par les divisions entre l’Est et l’Ouest et par les ingérences étrangères. Deux gouvernements se disputent le pouvoir depuis mars. Celui de Tripoli, mis sur orbite début 2021 sous l’égide de l’ONU pour mener la transition jusqu’à des élections qui n’ont pas encore eu lieu, et un gouvernement formé en mars et soutenu par le Parlement, qui a élu provisoirement domicile à Syrte (centre), faute de pouvoir prendre ses fonctions dans la capitale.

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