Les partisans du leader chiite irakien Moqtada Sadr ont commencé à se retirer mardi de la Zone Verte à Bagdad après un rappel à l'ordre de leur chef qui a dénoncé leur recours aux armes contre les forces de sécurité.
L’armée a aussitôt annoncé la levée du couvre-feu décrété la veille dans tout l’Irak, plongé dans une grave crise socio-économique doublée d’une impasse politique depuis les élections législatives d’octobre 2021.
Aussitôt après l’annonce la veille de l’influent Moqtada Sadr de son « retrait » de la vie politique dont il est pourtant un acteur incontournable, des milliers de ses partisans ont envahi le siège du gouvernement dans la Zone Verte.
Des combats ont ensuite éclaté entre sadristes et partisans du Cadre de coordination, une alliance rivale de Moqtada Sadr qui regroupe des factions pro-Iran dont celle du Hachd al-Chaabi.
« Si tous les membres du Courant sadriste ne se retirent pas dans les 60 minutes de partout (à Bagdad), même du sit-in (devant le Parlement), je les désavouerai », a lancé sur un ton ferme Moqtada Sadr lors d’une conférence de presse dans son fief de Najaf (centre).
« Je présente mes excuses au peuple irakien, seul affecté par les événements », a ajouté Moqtada Sadr. Selon lui, « honte à cette révolution. Peu importe qui en est l’initiateur, cette révolution, tant qu’elle est entachée de violence, n’en est pas une », a-t-il dénoncé.
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