William Ruto est devenu officiellement mardi le cinquième président du Kenya, lors d’une cérémonie d’investiture marquant la fin de semaines de controverses après une élection serrée face à son rival Raila Odinga.
Une main posée sur la Constitution, l’autre tenant une bible, le nouveau chef de l’Etat, 55 ans, a prêté serment au stade Kasarani de Nairobi.
« Moi, William Samoei Ruto (…) jure de préserver, de protéger et défendre la Constitution du Kenya (…) en tant que président », a-t-il déclaré, dans un vacarme assourdissant de cris de joie.
Avec cette investiture, la page d’Uhuru Muigai Kenyatta, à la tête du pouvoir depuis une quasi-décennie mais dont le bilan a été très mitigé, est totalement tournée. Sa politique de grands chantiers d’infrastructures a notamment été menée au prix d’une explosion de la dette, qui a atteint plus de 70 milliards d’euros (67% du PIB).
Ses discours contre la corruption ont été accueillis avec apathie, voire ironie, dans un pays où les Kenyatta sont perçus comme l’incarnation d’une élite politique corrompue et peu concernée par l’intérêt général.
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