L’Italie pourra connaître sa première cheffe de gouvernement. Aujourd’hui, dimanche 25 septembre, les électeurs italiens sont appelés aux urnes afin d’élire leurs députés au Parlement et au Sénat après la crise politique qui a conduit à la chute du gouvernement dirigé par Mario Draghi fin juillet.
Ce sera le 4e gouvernement en moins de cinq ans, la 19e législature de l’histoire du pays et les premières élections générales depuis l’instauration de la loi électorale «Rosatellum». Cette dernière, proposée par le chef du Parti démocrate Ettore Rosato en 2017, consiste à réduire le nombre de sièges des députés de 630 à 400 sièges, dont 8 sièges dans les circonscriptions étrangères. Cette loi s’applique également au Sénat où le nombre de sièges passe de 315 à 200.
Outre la coalition droite-extrême droite regroupant Fratelli d’Italia (Giorgia Meloni), Forza Italia (Silvio Berlusconi) et la Lega (Matteo Salvini), d’autres partis politiques tentent également d’«exister». C’est le cas, par exemple, pour le Partito Democratico (PD), le Movimiento 5 Stelle (M5S), Alleanza Verdi E Sinistra (Gauche écologique) et le Centro Democratico de Luigi Di Maio, ancien ministre des Affaires étrangères.
Au total, 400 sièges vont être répartis sur ces différents groupes politiques. Selon la loi électorale italienne de 2017, 245 sièges seront attribués à la proportionnelle, c’est-à-dire aux listes des partis en fonction de leur part total de voix au niveau national.
En tête des sondages avec plus de 24 % des intentions de vote, Giorgia Meloni, 45 ans, affole les compteurs et séduit des Italiens désenchantés et tentés par la contestation. Celle qui ne parvenait à peine à dépasser la barre des 4 % il y a quatre ans (2018) est plus proche que jamais du Palais Chigi à Rome.
Parmi ses priorités figurent la fermeture des frontières, la renégociation des traités européens pour que Rome reprenne le contrôle de son destin, ainsi que la lutte contre les «lobbys LGBT» et «l’hiver démographique» du pays à la moyenne d’âge la plus élevée dans le monde industrialisé après le Japon, en encourageant la natalité – tout en réduisant les naturalisations.