Le président du Brésil, Jair Bolsonaro, s'est dit, dimanche, confiant qu'il remporterait les élections présidentielles de ce dimanche dès le premier tour, alors que son principal rival, l’ancien président Lula Da Silva a appelé à la paix.
Bolsonaro s’exprimait après avoir voté dans un bureau du village militaire de Rio de Janeiro, vêtu d’une chemise de sport jaune à col vert et du drapeau national sur la poitrine.
« Nous sommes calmes (…) au premier tour, les élections seront décidées aujourd’hui », a déclaré Bolsonaro aux journalistes à sa sortie du bureau de vote.
Les derniers sondages sur les intentions de vote, publiés la veille, placent Bolsonaro (Parti libéral, droite) à quatorze points du favori de ce scrutin, l’ancien président de gauche (Parti des travailleurs).
De son côté, Lula a voté à Sao Bernardo do Campo, une ville de la région métropolitaine de Sao Paulo où il a commencé sa carrière politique. Il a déclaré à cette occasion que le pays devait « récupérer le droit d’être heureux ».
« Le pays doit retrouver le droit d’être heureux. Nous voulons un pays qui vit en paix, avec espoir et qui croit en l’avenir », a-t-il affirmé après avoir voté dans une école publique de cette ville.
L’ancien syndicaliste a souligné qu’il s’agissait des élections « les plus importantes » pour lui, qui a gouverné pendant deux mandats, entre 2003 et 2010, après avoir perdu les élections de 1989, 1994 et 1998.
« En 2018, je n’ai pas pu voter parce que j’étais en prison, victime d’un mensonge, et quatre ans plus tard, je vote en reconnaissant ma liberté totale et la possibilité de redevenir président de ce pays et de revenir à la normalité », a ajouté Lula.
L’ancien président avait passé 580 jours derrière les barreaux pour deux condamnations pour corruption, annulées plus tard par la Cour suprême.
Lula en a profité pour critiquer à nouveau la gestion de la pandémie par le gouvernement du président sortant.
Dès 08h00 heure locale (11h00 GMT), quelque 156,4 millions d’électeurs ont commencé à se rendre aux urnes pour élire le président, les 27 gouverneurs, 513 députés, un tiers du Sénat et les représentants dans les assemblées législatives régionales.
Dans le cas où aucun des candidats n’atteindrait plus de la moitié des suffrages valables, les deux premiers candidats les plus votés devront s’affronter lors d’un second tour prévu le 30 octobre.
© Copyright LaPresse