L'ex-président de gauche a remporté 48,4 % des voix contre 43,2 % pour le président sortant Jair Bolsonaro au premier tour de l'élection brésilienne dimanche.
Il s’impose ainsi sur une marge bien plus faible que celle que lui prédisaient les sondages. Ce qui laisse entrevoir un duel serré pour le second tour à la fin du mois.
« Nous avons vaincu les mensonges » des sondages, a déclaré le président d’extrême droite, qui s’est dit optimiste à l’idée de « jouer la deuxième mi-temps » de la présidentielle.
Pour lui, il ne s’agit que d’une « prolongation ». « C’est juste une prolongation. Je peux vous dire que nous allons gagner cette élection », a assuré celui qui avait été président de 2003 à 2010. « La lutte continue, jusqu’à la victoire finale », a déclaré l’ancien métallo de 76 ans, qui a admis qu’il espérait l’emporter dès le premier tour et semblait abattu après l’annonce du résultat.
De son côté, Jair Bolsonaro perd trois points par rapport à son score d’il y a quatre ans. Il affirme vouloir expliquer davantage sa différence à l’égard de son adversaire entre les deux tours.
« Nous allons pouvoir montrer à la frange de la population qui a été la plus pénalisée par le confinement, par tous ceux qui disaient ‘l’économie on verra après’. On pourra montrer les conséquences de la guerre à l’étranger. Je suis certain que l’on pourra montrer aux gens que les changements auxquels ils aspirent sont pires [que ce que nous défendons]. On peut voir ce qui se passe en Argentine, au Chili, en Colombie. Notre travail avant le second tour doit aller dans ce sens », a-t-il dit après la proclamation des résultats.
Les autres candidats ont été laminés. La centriste Simone Tebet termine en troisième position avec 4 % des voix, devant Ciro Gomes (gauche travailliste) qui recueille 3 %. Mais ce sont sans doute eux qui, malgré leurs contre-performances, détiennent les clés du second tour.
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