Il s’impose ainsi sur une marge bien plus faible que celle que lui prédisaient les sondages. Ce qui laisse entrevoir un duel serré pour le second tour à la fin du mois.
« Nous avons vaincu les mensonges » des sondages, a déclaré le président d’extrême droite, qui s’est dit optimiste à l’idée de « jouer la deuxième mi-temps » de la présidentielle.
Pour lui, il ne s’agit que d’une « prolongation ». « C’est juste une prolongation. Je peux vous dire que nous allons gagner cette élection », a assuré celui qui avait été président de 2003 à 2010. « La lutte continue, jusqu’à la victoire finale », a déclaré l’ancien métallo de 76 ans, qui a admis qu’il espérait l’emporter dès le premier tour et semblait abattu après l’annonce du résultat.
De son côté, Jair Bolsonaro perd trois points par rapport à son score d’il y a quatre ans. Il affirme vouloir expliquer davantage sa différence à l’égard de son adversaire entre les deux tours.
« Nous allons pouvoir montrer à la frange de la population qui a été la plus pénalisée par le confinement, par tous ceux qui disaient ‘l’économie on verra après’. On pourra montrer les conséquences de la guerre à l’étranger. Je suis certain que l’on pourra montrer aux gens que les changements auxquels ils aspirent sont pires [que ce que nous défendons]. On peut voir ce qui se passe en Argentine, au Chili, en Colombie. Notre travail avant le second tour doit aller dans ce sens », a-t-il dit après la proclamation des résultats.
Les autres candidats ont été laminés. La centriste Simone Tebet termine en troisième position avec 4 % des voix, devant Ciro Gomes (gauche travailliste) qui recueille 3 %. Mais ce sont sans doute eux qui, malgré leurs contre-performances, détiennent les clés du second tour.