Le Premier ministre malaisien a annoncé lundi la dissolution du parlement, ouvrant la voie à des élections anticipées dans ce pays d'Asie du Sud-Est en proie à l'instabilité politique depuis plusieurs années.
« J’ai rencontré hier le roi (…) et ai demandé sa permission pour dissoudre le parlement. Le roi a donné son accord », a indiqué Ismail Sabri Yaakob dans un discours télévisé.
« J’espère que le peuple va utiliser son vote de façon avisée pour la stabilité, la croissance économique et l’harmonie du pays », a déclaré le responsable dans une référence à la diversité ethnique et religieuse du pays dont la majorité de la population est malaise et musulmane mais qui compte d’importantes minorités d’origines chinoise et indienne notamment.
Aucune date n’a encore été annoncée pour les élections législatives, mais la constitution requiert qu’un scrutin soit organisé dans les 60 jours qui suivent une dissolution du parlement. La Malaisie connaît une instabilité politique depuis les élections de 2018 qui avaient amené au pouvoir le Premier ministre réformiste Mahathir Mohamad aux dépens du parti Umno (l’Organisation nationale unifiée malaise) qui a dirigé le pays pendant plus de 60 ans.
Les électeurs avaient sanctionné le Premier ministre sortant Najib razak, impliqué dans le vaste scandale de détournement de fonds 1MDB. Mais le gouvernement de Mahathir Mohamad a perdu sa majorité après 22 mois au pouvoir et le pays a depuis vu les dirigeants se succéder avec le Premier ministre Muhyiddin Yassin, puis Ismail Sabri Yaakob. La Malaisie a dévoilé la semaine dernière un budget 2023 avec plusieurs semaines d’avance, incluant réductions d’impôts et diverses subventions, lui valant des accusations de populisme.
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